1269 : les milices citadines apparaissent en pleine lumière avec leurs bannières et leurs cris
1271 : cérémonie de l’apposition des sceaux, les habitants de la ville croient avoir leur autonomie, elle ne sera réellement légalisée que 49 ans plus tard.
1320 : l’Archevêque reconnaît aux citoyens le droit de garder les portes, d’en conserver les clés, d’encadrer la milice armée par la charte Sapaudine à l’initiative du roi Philippe V le Long. La Charte Sapaudine donne également le droit aux lyonnais de conserver leurs archives.
L’institution des Pennonages est à Lyon l’une des plus anciennes.
Le Consulat prétend au droit de commander seul dans la Ville, il entretient une milice chargée de maintenir l’ordre à l’intérieur des murs, son nom Les Bannières et Pennons qui deviendront plus tard à la suppression des Bannières Les Pennons de Lyon.
Philippe Le Bel dans un traité solennel, en 1312, reconnaît aux Lyonnais un certain nombre de privilèges parmi lesquels figure le droit de garder « la Ville, ses portes et ses clés ».
Tout habitant sollicitant le droit de bourgeoisie est inscrit pour le service de garde et de guet. Le guet est le service de nuit, assurant la sécurité dans la ville par des patrouilles.
Dans chaque quartier il est formé une compagnie nommée « Pennonage » parce qu’elle possède un drapeau semblable au « Pennon », le drapeau réservé primitivement aux chevaliers, drapeau de forme rectangulaire, terminé en longue queue. Au XIVème siècle, il est fait mention de 7 bannières : 3 sur la rive droite de la Saône (côté du royaume), 4 autres sur la rive gauche (côté de l’Empire) ; Elles portent soit le nom d’un quartier soit le nom du chef.(les bannières sont subdivisées en Pennons).
En 1465, il n’y a plus que 2 bannières ; elles sont encore mentionnées en 1507. Durant le XVIème siècle, d’importants changements sont faits. La milice n’a pas réalisé l’espoir que le Consulat avait fondé sur elle. Les miliciens demeurent malgré les punitions et les admonestations, inexacts et indisciplinés ; insuffisants pour assurer l’ordre dans la ville et la sécurité aux habitants. Un officier spécial a pour fonctions de transmettre les ordres du Consulat aux capitaines des Pennonages, et de visiter les postes de garde, afin de s’assurer de l’exactitude des miliciens.
Comme on l’a déjà noté, le nombre des Pennonages est en 1528 de 35, les seuls insignes qui différencient les compagnies sont les plumets et cocardes de couleurs variées.
En 1609, les capitaines pennons ont reçu directement du Gouvernement, le tableau des postes de garde ; et en 1627, un ordre de sortie. En 1670, création d’une compagnie (de Suisses !) formée pour soutenir les Pennonages dans le maintient de l’ordre. Les prétentions des officiers ont donné lieu à de longs débats et à des conflits dans lesquels ont voit intervenir les capitaines pennons, protestant contre tout assujettissement au capitaine de ville, simple officier salarié.
En dehors de ces conflits, en somme peut intéressants, l’histoire des Pennonages durant le XVIIème siècle, ne mentionne aucune modification dans l’organisation de la milice et se borne à signaler les variations dans le nombre de quartiers de la ville : il y a 36 en 1620, 35 en 1622 et 37 en 1678 !
En 1772, désignation des plans de bataille pour chaque corps de troupes, arquebusiers, guet, Pennonages, compagnie franche du régiment lyonnais. Pour ce qui concerne les Pennonages, un événement inattendu a déterminé leur réorganisation en 1746. Une émeute des ouvriers en soie avait du être réprimée en 1745 par les troupes royales, et le vicomte de Lautrec, commandant, avait après la répression, ordonné le désarmement des 35 Pennonages. Les officiers ayant donné leur démission, le Consulat profita de l’occasion pour modifier, après une enquête sur la population, la délimitation des quartiers dont le nombre fut réduit à 28. Cette modification entraîna la réorganisation des Pennonages. Dans cette seconde moitié du XVIIIème siècle, les ordonnances consulaires rappellent au 28 Pennonages les règlements auxquels ils doivent obéir, pour les habituer à l’exactitude, multipliant les « aides majors » chargés de surveiller les postes, de former les miliciens au maniement des armes, enfin de surveiller l’entretien des seaux et appareils d’incendie.
Ainsi l’institution des Pennonages a fait partie de l’organisation municipale lyonnaise pendant 500 ans. Liée au Consulat, elle disparut en 1790 sur décision Parisienne, les Pennons deviennent une garde nationale avant d’être dissous, on peut voir au musée gadagne quelques bannières de pennonages.
Le drapeau d’un Pennonage peut certainement être assimilé à un blason. Il a ses couleurs qui ne sont pas limitées au émaux héraldiques, ses emblèmes, sa devise ; et chacun de ces éléments a été soigneusement discuté et choisi dans la compagnie mais en 1746, des modifications sont apportées dans les emblèmes et les devises de plusieurs et les bannières adoptent la forme carrée qu’elles ont conservée de nos jours dans les Pennonages de Lyon.
Alors aujourd’hui, amis, poursuivons cette source de développement et de rassemblement !
Aujourd’hui, faites grandir la citoyenneté de notre Ville et pour que la paix et l’amitié s’épanouissent rejoignez les Pennons !